lundi 16 février 2009

Le chômage nécessaire au capital

Comme Ousmane Sembene l'explique dans Les Petits Bouts de Bois de Dieu quant au Sénégal, des Africains se sont trouvés contraints à vendre leur force de travail aux envahisseurs européens. De fait, une armée de réserve salariale s'est constituée au bénéfice de la classe dominante (et possédante) imposée.

L'armée-de-réserve salariale dépasse un peu partout, dans les grands pays industrialisés, le million officiellement. Du vivant de Marx, une telle « armée » existait si bien que ce dernier a pu l'analyser et l'expliquer clairement.

Une telle « armée » existe à présent, partout, y compris en Chine. Le nombre, la proportion des sans-emploi, ne cesse de croître dans cette France dont les gouvernants éprouvent tout de même le besoin de pousser à l’accroissement de la population. Que diable n'expliquent-ils pas :

« Nous sommes les gérants d'un système basé sur le profit ; le profit est la différence entre la richesse produite par le salariat et la richesse consommée par lui ; pour augmenter les profits, il faut comprimer les salaires ; pour contenir les salaires, il faut une densité de demandeurs d'emploi susceptibles d’être perçue comme une réelle menace pour les salarié-en-poste. Il ne peut pas y avoir de maîtres sans esclaves, d'où notre besoin de beaucoup d'esclaves-de-rechange ».

Alors, les choses étant claires, nous serions clairement compris en expliquant :

« Il ne peut pas y avoir d'esclaves sans maîtres, d'exploités sans exploiteurs ; abolir le salariat = abolir l'exploitation et l'aliénation du travail = abolir le capitalisme. Tous les leaders sont du venin : nous avons besoin de l'émancipation de tous pour le bonheur de chacun, de n'être plus les bêtes du cheptel menées par des bergers (de gauche, de droite, du centre et du milieu) et gardées par des chiens de berger. Nous ne voulons plus être les boeufs qui produisent des veaux pour la boucherie, ne voulons plus être ces vaches-à-lait auxquelles des éleveurs mesurent l'herbe.. . Nous aspirons à être enfin nos propres maîtres sans aucune sorte de discrimination, des humains sur la Terre ».
D.G.V.

Aucun commentaire: