jeudi 16 octobre 2008

Leur hymne

On siffle la Marseillaise lors d’un match de foot et cela devient une affaire d’Etat et un prétexte pour une vague de xénophobie. Des politiciens, le premier ministre en tête, le dénoncent en rappelant que c’est un délit d’insulter l’hymne “national”, passible d’une amende et de six mois d’emprisonnement. Le ministre de l’Intérieur lance une chasse à ceux qui ont "insulté" l’hymne en le sifflant.

C’est méprisable. Si ce n’était pas dangereux, ce serait ridicule. C’est dangereux parce que le patriotisme est un leurre, un moyen employé par une bourgeoisie nationale pour faire accepter par ses « sujets » l’idée que tous ceux qui habitent le même pays ont un intérêt commun. Ce n’est pas le cas. Dans tous les pays du monde la société est divisée en deux classes dont les intérêts sont inconciliables: la classe capitaliste qui détient les moyens de production et la classe travailleuse qui les fait fonctionner pour un salaire.

«Ce n’est pas l’équipe de France qu'ils sifflaient, c’est l’Etat français» a expliqué un des siffleurs. Si cela est vrai, c’est bon. La Marseillaise est effectivement un hymne d’Etat et en tant que tel ne mérite aucun respect. Mais, pour être cohérent, il faut rejeter tous les hymnes nationaux, celui des États tunisien, algérien et marocain tout autant que celui de l’Etat français.

Les socialistes combattent le patriotisme et tous ses symboles. La Marseillaise, c’est leur hymne, pas le nôtre. Le drapeau tricolore n'est qu'un morceau de chiffon au bout d’un bâton.

Pour nous, la patrie, c’est le monde. Nous voulons un monde sans frontières et sans États dits nationaux où nous serons tous Terriens, Citoyens du Monde, sur la base de la possession en commun de toutes les ressources, naturelles et industrielles, du monde par toute l’Humanité.

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